Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon
IN/OUT avec « Démarche expérimentale »

projet initié par Gilles Picouet, artiste intervenant Catherine Lanoir
23 au 27 mars 2015

LE LIEU
La Caserne Vauban à Besançon, boulevard Leclerc, vidée de ses occupants et de ses meubles, avant la démolition.

L’ESPACE
Le garage à camions avec l’endroit réservé à la révision des véhicules blindés. L’ancienne écurie à chevaux, pavée : les chevaux sont devenus des chars.

UN LIEU CHARGE DE MEMOIRE
Une cité dans la cité avec des militaires, des soldats-appelés formés pour faire la guerre, des règlements, des ordres et une organisation hiérarchique pyramidale.

UN TERRITOIRE HORS NORME
Nous nous intéresserons à la jonction des territoires du corps et des arts plastiques : du corps comme présence de l’artiste au cœur de son œuvre.

LE CORPS MATERIAU VIVANT
Trois étapes, chaque jour de notre workshop :
(Sources rétrospectives notes » Y. Rainer)
" Le corps et les éléments constitutifs du mouvement, sa relation à l’environnement à la mémoire du lieu
L’improvisation : les outils
La performance, territoire où la danse, le mouvement frôlent les arts visuels : une recherche plus personnelle.
Les discussions.
Exemples : Allan Kaprow, 1er happening 22 avril 1958 sur un campus universitaire (USA) « La frontière entre l’art et la vie doit demeurer aussi fluide et indistincte que possible ». L’origine du happening n’est pas essentiellement américaine, c’est Kaprowqui a nommé cet événement « happening », les origines sont internationales : Paris, Berlin, Osaka, Venise, selon Jean-Jacques Lebel dans « Happenings, l’insoumission radicale ». Ed. Hazan et le fait que le poète, Gérard de Nerval, promène en laisse un homard sur les boulevards à Paris, fin du 19e siècle, constitue peut être le premier happening.
Anna Halprin : les tâches (tasks) telles que porter, marcher, manger, s’habiller, se déshabiller....
Steven Cohen, artiste performateur sud-africain sur l’esplanade du Trocadéro, septembre 2013 à 9H le matin (Mouvement mars-avril 2014).

"LE CORPS :Disponibilité et mobilité.Nous travaillerons sur la mobilité articulaire pour laisser circuler l’énergie, permettre un
mouvement aisé et fluide et affiner le ressenti à l’environnement.Mobilité articulaire isolée et mobilité de tous les segments en même temps à travers des approches différentes (ex : flotter).Dans le projet d’une mise en relation du corps au lieu (mémoire), aux volumes, aux surfaces, aux lignes, les notions de

CORPS (s’étirer, se rétracter, initier, isoler, s’accroupir...)
POIDS (tomber, s’appuyer, pousser, résister, flotter, suspendre...)
CONTACT (repousser, s’équilibrer, porter, tirer, supporter...)
TEMPS (attendre, ralentir, accélérer, silence, répéter…)
INTENSITES (flotter, fondre, exploser, frôler, bloquer, empêcher, fuir...)
seront successivement abordées durant la semaine.Penser le corps comme une globalité (every thing together).

IMPROVISATION : OUTILS
Série de propositions pour appréhender les distances, les directions, les dimensions, les
volumes, pour mettre le corps en mouvement avec une structure. Quelques exemples :
Le carré (9 points) Le cube Manipulation/résistance Temps/direction Temps/espace
Les actions à partir de la marche : marcher, trottiner, s’élancer, déambuler, flâner...
courir, galoper, Démarrage avec des schémas simples pour privilégier la précision du geste.


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