Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon
Séance de travail // Nicole Brenez

MERCREDI 5 MARS 2013, 18H00.
Quatrième "Séance de travail
Contre-information
Nicole Brenez
Conférence/Projection.

Après le cycle de Séances spéciales en collaboration avec le FRAC Franche-Comté initié en 2099 au Petit Kursaal, l’ISBA présente pour la saison 2012/2013 un nouveau cycle "Séances de travail".
Ce programme est initié par le pôle recherche Contrat Social en amont du projet "Puisqu’on vous dit que c’est possible" Besançon/Tanger 2013.

Nicole Brenez est une historienne, théoricienne, programmatrice et enseignante de cinéma, spécialiste des cinématographies d’avant-garde.
Elle enseigne à l’université Aix-Marseille 1 dans les années 1990, à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (années 2000), à l’Université Paris III depuis la rentrée 2010. Elle a enseigné à Iowa University et à l’Université de Montréal. Depuis 2011, elle est membre de l’Institut Universitaire de France. Travaillant sur la méthodologie en analyse de film, elle introduit à l’analyse de la dimension figurative du cinéma dans sa thèse de doctorat intitulée Autour du Mépris. Deux problèmes cinématographiques rapportés à l’invention figurative et solutions filmiques, soutenue en 1989 à l’École des hautes études en sciences sociales sous la direction de Hubert Damisch. En 1998, elle propose avec De la Figure en général et du Corps en particulier une méthode (l’analyse figurale) qui consiste entre autres à chercher dans les films eux-mêmes les outils de leur analyse. Elle retrace les sources historiques de cette démarche à l’occasion de son habilitation à diriger des recherches Cinéma et théorie immanente (2004).

Nicole Brenez a mis au point la méthodologie et le vocabulaire des études figuratives au cinéma. La terminologie utilisée dans ses cours et articles ("régimes d’images", "économie figurative", "analyse figurale", "occurrence figurative"...) est désormais devenue courante. En 2012, son traducteur le critique et professeur Adrian Martin consacre un livre à cette méthode : Last Day Every Day : Figural Thinking from Auerbach and Kracauer to Agamben and Brenez (PunctumBook, Brooklyn, NY).

Les recherches de Nicole Brenez s’attachent notamment aux œuvres de John Cassavetes, Abel Ferrara, Jean-Luc Godard ou Philippe Grandrieux. Spécialiste des avant-gardes, elle travaille sur l’histoire, la cartographie et la taxinomie des cinémas politiques et expérimentaux.

En mai 2000, elle reçoit le Year 2000 Film Preservation de l’Anthology Film Archives à New York, qui salue la rétrospective Jeune, dure et pure. Une histoire du cinéma expérimental et d’avant-garde en France (codirection Christian Lebrat)1. Sa préface à l’ouvrage, L’Atlantide (pages 17 à 22), débute par cette définition du cinéma qu’elle y défend :

« Un film expérimental considère le cinéma à partir, non pas de ses usages, mais de ses puissances ; et il s’attache aussi bien à les rappeler, les déployer, les renouveler, qu’à les contredire, les barrer ou les illimiter. Une telle entreprise s’exerce d’abord sur le dispositif technique propre au cinéma, dont la complexité concrète favorise l’investigation et toutes les formes de déplacement : c’est à ce titre que les pionniers, Émile Reynaud, Étienne-Jules Marey, Georges Demenÿ, Lucien Bull, Louis et Auguste Lumière, Georges Méliès, Raoul Grimoin-Sanson ou Émile Cohl ouvrent l’histoire du cinéma comme cinéma expérimental. »

Stéphanie Jamet-Chavigny,
Matthieu Laurette,
Philippe terrier-Hermann,
pôle de recherche Contrat Social.


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