DU VENDREDI 7 AU MARDI 11 NOVEMBRE 2014.
Hall B1, Micropolis, Besançon.
Artistes :
Arthur Babel, Jean-Luc Bari, Maureen Colomar, Alexandre Domini, Maxime Duchanoy, Bastien Garinot, Myriam Grosso, Alexandre Haissat, Alexis Robert.
Ainsi qu’une sélection de vidéos et de mémoires d’étudiants de l’ISBA.
http://www.salon-intemporel.com
L’ISBA, L’OEIL ET L’HISTOIRE,
Une école supérieure d’Art à Micropolis, au Salon des Antiquaires.
Lorsque Didier Sikkink nous a proposé d’intervenir au sein de ce prestigieux salon des Antiquaires, nous nous sommes interrogés : comment échapper à un double écueil, celui de l’illustration, toujours un peu à rebours comme par définition et celui de l’artifice risquant, lui ,de nous faire jouer les ovnis contemporains entre deux armoires Louis XV ?
Pourtant, à y regarder de plus près, l’alliance était presque évidente entre antiquaires et école supérieure d’art. Le "Louis XV" fut un jour contemporain et critique de la Régence qui le précéda, Louis XIV lui même, son illustre prédécesseur n’eût de cesse durant son règne de défendre et d’illustrer le "design" français de l’époque. Versailles avec ses jardins, son mobilier et ses bibelots offrit des siècles durant une vitrine du savoir faire le plus moderne du royaume, et enfermer pareille entreprise dans une conception mortifère du patrimoine serait sans doute une erreur historique majeure.
De même, croire que l’art contemporain naîtrait de rien comme la vie dans ces théories fumeuses de la génération spontanée que combattait Pasteur notre célèbre Franc-Comtois n’aurait guère de sens. Aussi avons nous accepté en conscience de présenter une exposition sous un double patronage : l’Oeil et l’Histoire.
L’Oeil, d’abord, car tout ce qui se montre ici donne également souvent à voir. Visuelles ces oeuvres jeunes le sont assurément comprenez qu’elles ont anticipé et joué sur la vision du spectateur cherchant à l’émouvoir le faire réfléchir mariant surprise et intérêt. L’Oeil donc pour exprimer ce patronage de nature "optique".
Ecran et mires lisses, peints à la main (Alexandre Haissat), éclats de miroir brisé ou forme céramique brillante, presque translucide (Alexandre Domini), autant de créations de jeunes artistes issus de l’ISBA ou encore élèves en son sein. Sans compter ici et là de curieuses plantes vertes en pots mais pas exactement de la race de celles qu’on s’attend à voir dans les salons bien mis, puisqu’enfermées ou plutôt non révélées dans leurs "boîtiers" précieux (Jean-Luc Bari).
L’Histoire ensuite, puisque l’Antique ces jours-ci règne en maître à Micropolis et que le passé ne cesse d’inspirer notre aujourd’hui. Ici, un retour de Grèce façon "Grand Tour" revisité (Maxime Duchanoy), là un curieux roi maure couronné voisine avec des miniatures qu’on dirait chinoises (Alexis Robert) ; plus loin, des dessins à l’encre et des pièces issues d’un art du feu qu’on jurerait inspiré de quelque "japonisme" (Maureen Colomar), et que dire enfin de ces dessins impressionnants de rigueur figurant des rouages et des écrous qui semblent à eux seuls un hommage au travail mécanique de la Révolution Industrielle (Bastien Garinot) ?
Eloignés de ces deux pavillons qui se font face comme deux surfaces symétriques de la même réalité, nous avons tenté de compléter ce dispositif de trois "Ateliers" :
celui des Arts Graphiques où des affiches conçues et le plus souvent réalisées à l’ISBA sont présentées en un mur protégeant ces livres d’artistes que sont les singuliers mémoires de Master de nos étudiants.
celui de la photographie où carte blanche a été donnée à un créateur doublement diplômé de l’Institut bisontin en arts et en communication visuelle qui nous fait part des ultimes développements de ses recherches.
celui de la video, où vous pourrez vous croire un instant au cinéma confortablement installés devant une création visuelle issue de la sélection participant au festival vidéo du Grand Est.
Ainsi, vous l’aurez compris, l’ISBA n’a donc pas hésité longtemps à répondre à une si généreuse invitation ; sachant qu’avec votre curiosité et votre bienveillance, (qualités propres disaient le XVII ème siècle aux "Gens de Goût", férus de belles choses comme il y en a tant dans ce salon), l’art contemporain pourra, au coeur même de ce salon des antiquaires, répondre "présent".
LD
Communiqué de Presse // Micropolis :
Le classique salon desAntiquaires s’ouvre désormais à l’Art Contemporain
NOUVEAU SALON
Vous les connaissez déjà très bien, nos fidèles Antiquaires. Professionnels de grande qualité présents depuis des années à Micropolis autour du 11 novembre, ils sont les références dans le domaine des antiquités, qu’ils partagent avec passion pendant 5 jours en salon.
Après concertation, la réflexion n’a pas été longue. Du changement, il en fallait. L’heure a sonné de se mettre au goût du jour et les Antiquaires ont su nous accompagner. Avec Micropolis, ils s’ouvrent ainsi à l’Art Contemporain en vous proposant toujours un panel de pièces dignes des plus belles marchandises, pour cette manifestation culturelle la plus importante de Franche-Comté. En association avec eux, vous découvrirez ainsi quelques galeries et œuvres produites de 1945 à nos jours. L’Art Contemporain qui succède à l’Art Moderne (1850-1945), se veut de plus en plus engagé et médiatisé, emporté par l’arrivée des technologies. L’ISBA (Institut Supérieur des Beaux Art de Besançon / Franche-Comté) s’associe ainsi naturellement avec Micropolis dans ce nouveau concept pour permettre d’expliquer cet art aux visiteurs et dévoiler plusieurs créations de leurs élèves et artistes.
En effet, en plus de leur caractère chronologique, les oeuvres d’Art Contemporain impliquent un autre critère, d’ordre esthétique, à travers une obsession principale : celle de la transgression. Vis-à-vis du passé, de l’art « classique », mais aussi de l’Art Moderne.
C’est cela que nous vous présenterons du vendredi 7 au mardi 11 novembre prochain au Parc des Expositions et des Congrès de Besançon (25), autour d’une cinquantaine de professionnels dans ce voyage au fil du temps via Intemporel, salon des Antiquaires et de l’Art Contemporain.