Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon
Exposition // Copacabana n’existe pas

du 28 janvier au 26 fevrier 2010
Grande Galerie.

Lauriane ARNOUX & Emy BAUER, Gérard COLLIN-THIEBAUT, Delphine BEDEL, Neal BEGGS, Ariane BOSSHARD, Maxime BRYGO, Balthasar BURKHARD, Marie José BURKI, Sebastian DIAZ-MORALES, Simon FAITHFULL, Dominique GONZALEZ-FOERSTER , Philippe GRONON, Anthony HERNANDEZ, Valentine HAEGEL, Valérie JOUVE, Joo Won LEE, Lisa MILROY , Nicolas MOULIN , Rainer OLDENDORF, Gabor OSZ , Quirine RACKÉ & Helena MUSKENS, David RENAUD, Philippe TERRIER-HERMANN, Morgane VIÉ, Bernard VOITA , Kelley WALKER , Ayako YOSHIMURA, Edwin ZWAKMAN

Cette exposition est le fruit du travail mené dans le cadre d’un atelier de recherche et de création à l’Ecole des Beaux-arts de Besançon initié par Philippe Terrier-Hermann et mené conjointement par des étudiants et deux artistes en résidence, Ariane Bosshard, graphiste et Maxime Brygo, photographe. La question de la création de l’agglomération Rhin-Rhône -conurbation utopique de deux millions d’habitants s’étendant sur un arc formé à partir du Creusot jusqu’à Bâle et incluant notamment les agglomérations de Dijon, Besançon et Mulhouse- a été un moteur de recherche pour cet atelier axé sur la question de la représentabilité du territoire.

Dans son travail photographique, Brygo a tenté de représenter cette agglomération, à la recherche d’images signifiantes tant du point de vue des histoires que des symboles qu’elles représentent. Il interroge les questions d’identification à un territoire, son histoire et ses monuments potentiels. Ces images sont chacune accompagnées de deux notices, l’une officielle et l’autre descriptive. Avec ce procédé Brygo, nous propose d’oser assumer une position de juge entre l’image et ses appréhensions potentielles, il laisse flotter ces images terriennes projetées entre deux eaux. Accompagnant ces recherches, Bosshard a mené une réflexion sur la question de la traçabilité de ce territoire mental et comment constituer un livre sur un tel mythe.

La représentation du territoire par les artistes stimule les possibles, leur perception de ceux-ci est potentiellement utopique. Quoique s’attelant à activer un territoire bien réel, les artistes, par leurs visions, ont le potentiel de les transformer en utopie (Moulin, Voïta, Zwakman,...). Que ce soit par un basculement, une déformation, un cadrage, un appauvrissement, un assombrissement… bref, une vision singulière, les œuvres présentées ici transforment notre perception du monde et tendent à nous le faire voir autrement. Osz présente la photographie d’une plage, lieu habituellement destiné aux loisirs, dans une vision martiale, un bunker ayant été transformé en chambre noire. Le paysage vierge de Namibie de r Burkhard ouvre des possibles. Renaud et Terrier-Hermann présentent des cartographies réalistes mais rendues inhabituelles par leurs propres points de vue. Yoshimura représente un nouveau territoire entre utopie et hétérotopie, une hyper mégalopole composée de Tokyo, Shanghai, São Paulo, Chicago, New York et Yokohama, tandis que Burki présente un scanner de la banlieue genevoise. Un tas de fumier de Gronon vient en contrepoint aux trois peintures de paysages clichés de Milroy. Le film de Diaz-Morales nous emmène dans des territoires inconnus et non identifiés, bien que réels. La base de pêche abandonnée des îles Falkland, réinvestie par une population vernaculaire dans la vidéo de Faithfull, laisse planer un espoir, tout comme la performance de Beggs dans sa faculté à se réapproprier l’espace public. Bedel a parcouru la mythique route 66 de Chicago à Los Angeles, Collin-Thiébaud s’est promené en Corse et Valérie Jouve a approché la ville de Munster par voix navigables, ferroviaires et routières. Avec « Célébration », Racké & Muskens présentent une ville construite en Floride par Disney en 1996, ou comment une société capitaliste s’est emparée du concept de l’utopie…

Cette exposition présente des oeuvres issues des collections du Frac Franche-Comté, du Frac Champagne-Ardenne et de divers artistes.


Institut Supérieur des Beaux Arts de Besançon I 12, rue Denis Papin, 25000 Besançon I T. +33 (0)3 81 87 81 30